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Tékitoi?

Je m’appelle Mathieu, je suis né le 4 avril 1985. Je suis le frère de deux grandes sœurs, oncle d’une merveilleuse nièce et père d’une magnifique petite fille. Je suis né avec une petite particularité: je n’entends que d’une oreille depuis ma naissance. Mes parents ne l’ont toutefois découvert que plus tard, à mes cinq ans, lorsque je développais des otites à répétition à mon autre oreille, dite « fonctionnelle », et qu’une opération aurait eu pour risque de me priver purement et simplement de l’ouïe. J’ai d’abord grandi avec la peur (tant celle que je nourrissais moi-même que celle de mes parents) de ne plus entendre un jour. Je devais « faire attention », « me protéger », « être prudent ».

Puis, un jour, j’ai totalement modifié la manière dont je percevais ce « handicap ». Plus jeune, ma sœur était un exemple « à suivre »; et c’est précisément ce que je faisais: je la suivais partout et l’imitais. J’ai découvert qu’elle écrivait des poèmes et je me suis mis à faire la même chose. Depuis ce jour, grâce à elle, l’écriture ne m’a plus quitté. J’ai commencé à apprendre à écouter les mots, à ressentir leur énergie, à les utiliser à bon escient, à leur trouver une juste place. En définitive, j’ai appris à mieux écouter parce que je n’avais qu’une oreille et que l’écoute m’était d’autant plus précieuse: je devais écouter la beauté des mots et la manière dont les personnes les employaient avant de, peut-être, ne plus pouvoir entendre.

A l’adolescence, j’ai également découvert une autre forme d’expression: l’improvisation théâtrale (puis le théâtre). Exprimer ses émotions au travers d’un personnage m’a sans aucun doute permis de me libérer de certains poids. Comme des vases communicants, mon écriture est devenue plus personnelle, plus émotive tandis que je me découvrais sur les planches. Je me sentais bien car apprécié par le public qui assistait aux divers projets artistiques. Leurs applaudissements et compliments avaient pour moi un poids très important: j’étais accepté et aimé. En parallèle, la découverte du rap français (IAM, Fonky Family, Ideal J puis Kery James, La Boussole puis Médine, Arsenik, Scred Connexion) m’a permis de rassembler ma passion du théâtre et celle de l’écriture autour d’un troisième art: la musique.

J’ai souhaité très naturellement devenir comédien et me suis préparé, à la sortie du gymnase, aux examens d’entrée de la Manufacture (HETSR). Il s’agissait pour moi d’un passage obligatoire, d’une suite naturelle au parcours que je me voyais emprunter. J’ai toutefois vécu mon échec auxdits examens comme une véritable blessure. J’ai décidé de refermer la porte des théâtres et de l’improvisation pour prendre une autre direction: les auditoires de droit.

Douze ans plus tard, je suis ressorti de l’Université de Lausanne avec un doctorat de droit entre les mains. J’ai ensuite travaillé à la rédaction d’ouvrages juridiques. L’écriture prenait donc encore et toujours une place centrale dans ma vie et mon quotidien car elle était devenue mon gagne-pain. Ce n’est toutefois pas cette place-là, dans le droit, que je souhaitais réellement lui donner. Pendant toutes ces années, je n’ai jamais cessé d’écrire et de nourrir mes envies de musique, de nouvelles, de roman, de dialogues (pour le court-métrage « 1 euro », de Durim Ilazi), de scénarii. Si j’ai fait quelques apparitions sur des projets de rap divers (tu peux cliquer sur l’onglet « Apparitions » pour en savoir plus), j’ai pris la ferme décision de créer un projet, « mon projet », celui qui me ressemble, et de te le présenter. Avec douceur, je quitte peu à peu l’univers du droit avec la conviction que mon talent d’écoute et mon amour des mots devaient intervenir dans le cœur des gens d’une autre manière.

J’ai très naturellement débuté l’écriture et les enregistrements de mon album et créé un projet intitulé « Triptyque » (créations que tu peux retrouver sous l’onglet du même nom). J’ai peu à peu trouvé un style, mon style, qui navigue entre le rap, le slam et la chanson française. Si je devais me rattacher à certains artistes, mon style serait un mélange qui s’inspire de Gaël Faye, Scylla, Brav, Abd al Malik ou encore Grand Corps Malade. Je suis touché par leur univers et leur écriture, mais aussi d’autres créateurs dans des domaines d’expression divers et variés, tels que: Orelsan; Nepal; Stromae; Gambi; Nils Frahm; Chad Lawson; Alexandra Stréliski; Alexandre Astier; Vincent Munier; Dominik Rankin. J’ai également écrit un conte pour enfants, reprenant les messages de mon album pour un public plus jeune (clique sur l’onglet « Conte »). 

Avec sagesse, j’ai notamment compris que cet échec aux examens de théâtre m’avait permis de revenir vers vous avec une autre énergie, plus saine et inconditionnelle, dans laquelle l’amour de soi ne dépend plus de l’amour qui m’est donné par l’autre, par toi. Et puis, un jour, bientôt, j’aurai peut-être la confiance nécessaire pour te dire que mon métier est le suivant:

ARTISTE-GUERISSEUR.

 

Pour découvrir l’album « Le Pantin », cliquez sur l’onglet ci-dessous.